Samedi 1er juillet

Dernier lever dans un camping… Les préoccupations sont multiples… Si c’est la dernière journée du périple, avec la traditionnelle organisation des runs, avec en perspective les cérémonies finales, on pense déjà au lendemain, avec pour nos deux couples accompagnateurs, des vacances qui vont suivre… On retrouve ses jeunes, on trie, on range…
Départ pour un premier run avec Christophe, pour quitter Excenevex et rejoindre Juvigny. La route s’élève rapidement, et est d’abord “doum-doum” avant de s’améliorer… Au milieu d’un bois, route barrée… nous devons contourner la zone de chantier et prendre un bout de la nationale de Genève. Ouille, avant l’endroit où on la quitte pour retrouver notre itinéraire initial, une voie rapide indiquant clairement que c’est interdit aux vélos. Le temps de réfléchir à savoir si notre pentacycle est vraiment un vélo, la zone est passée et nous sortons de ce petit kilomètre périlleux où on a compris que les coups de klaxons ne sont pas vraiment d’encouragement…
C’est Emilie qui prend le relais, après avoir affiché clairement son intention de monter une dernière fois. D’abord une mise en jambes descendante vers Annemasse, une traversée tranquille de la ville, puis c’est le début de l’ascension, avec le début de la montée du Salève… Au passage nous recevons les encouragements d’une cohorte de gars qui débutent une journée d’enterrement de vie de garçon. La route est bucolique et très calme : on apprécie vraiment cette balade.
A Vovray-en-Bornes, c’est le dernier stop du motorhome pour un changement de runner. Il a été décidé collégialement que c’est Jo qui ferait l’arrivée à Annecy. Au moment de revenir d’une pause technique, je m’apprête à dire mon soulagement que nous n’ayons aucun accident avec ceux que nous avons emmené dans cette aventure un peu folle. Et là patatras, on retrouve Jo couchée sur le sol, qui s’est tordu la cheville sur une petite bordure de trottoir avant de chuter. Plus de peur que de mal même s’il faut soigner la cheville droite et les écorchures au genou gauche. Mais Jo n’aurait manqué le dernier run pour rien au monde… Un run tout en descente et très bucolique lui aussi.
Notre bon rythme de la matinée, et l’absence de souci technique, nous permet de rejoindre les SunTrippeurs regroupés à l’aéroport d’Annecy. Et c’est dans la joie que nous retrouvons les potes et sommes accueillis par l’organisateur du SunTrip officiel.
On échange, on raconte, on écoute les discours, on se restaure… Seule la pluie qui vient d’arriver gâche un peu la fête des retrouvailles. Heureusement à 14h30, elle cesse et nous pouvons nous mettre en route en cortège, parfois sous les yeux incrédules d’automobilistes peu patients, pour rejoindre le Paquier, le long du Lac. Là Marie-Hélène et Paul nous attendent et filment l’arrivée.
C’est ensuite la cérémonie protocolaire où l’organisateur du SunTrip nous permet de présenter le groupe (avec une pensée pour Cécile déjà à Bruxelles) et nous exprimer pour raconter notre périple et la signification profonde de notre démarche, dans le combat de chacun mène contre la maladie… Moment émouvant souligné par des applaudissements nourris de tous les participants, leurs familles et les badauds présents sur le site.
C’est ensuite le démontage des vélos et le rangement du motorhome, sous les fenêtres de la préfecture, qui nous envoie la Police pour vérifier qu’on n’est pas des romanichels. Puis c’est la séparation du groupe : Marie-Hélène et Paul rentrent sur Bruxelles pour d’autres défis, Emilie et Christophe, qui ont retrouvé avec bonheur leurs deux filles, retournent en famille, avec les parents d’Emilie, au camping que nous avons quitté ce matin au bord du Léman. Quant à Eric et Isa et nous, nous prolongeons avec un très gai souper avec une vingtaine de SunTripeurs dans un resto des alentours avant de rejoindre notre hôtel près d’Aix-les-Bains.
Avec les 73,2 kilomètres parcourus ce jour, le total est de 1076,30 kilomètres couverts, auxquels il faut ajouter les 110,6 km de la journée « de repos » au Lac de Côme. Soit près de 1.200 kilomètres au final, répartis en 38 “runs”. Ce n’est certes pas tout-à-fait les 1.500 kms, mais nous le savions, en ayant choisi avant le départ de réduire un peu la longueur des étapes pour les rendre soutenables (avec raison en entendant comment les Suntripeurs eux-même en ont bavé !) … Mais l’essentiel n’est pas quantitatif, il est surtout qualitatif, dans le chemin personnel que chacun a accompli durant ce périple, pour vaincre ses peurs, pour intensifier son retour à la vie active, pour se soigner par l’effort physique et pour regarder la maladie en face et dire « Fuck le cancer » !
Fin de l’aventure… nous pouvons reprendre nos activités normales…
Mais il est toujours possible de soutenir les associations bénéficiaires du parrainage de nos kilomètres
Près de 12.000 € ont été récoltés à ce jour, tenant compte des parrainages et du bénéfice des soupers de l’Ascension… Merci à chacun.e !


3 réponses

  1. Avatar de Béné C.
    Béné C.

    Félicitations à toutes et tous.
    Belle aventure, beaux récits et belle leçon de vie.Bravo à vous !

  2. Avatar de Françoise d’Oultremont

    Un grand bravo à toute l’équipe,vous vous êtes surpassés dans les montées et les descentes,belle leçon de vie ,bravo pour avoir surmonté vos douleurs physiques et morales, vous êtes tous des gagnants 😇😘😘😘🤪🥂🍾🚴🏿🏆

  3. Avatar de Feron
    Feron

    Comme tous les périples, il fut enrichissant pour tous, participants et suiveurs !
    Bravo pour cette si belle confraternité !

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