Réponse à la question d’hier… pas mal dormi en fait ! Le promiscuité a été bien gérée, et le sommeil a été bon…
Ambiance festive ce matin, avec les deuxièmes (et pas seconds) adieux à nos amis du SunTrip partis pour rejoindre le Lac d’Orta en deux jours…
Puis c’est le départ, avec de l’anxiété… Voilà les premières ascensions, qui stressent un peu les pilotes, celui du pentacycle qui se demande si on a assez de puissance, assez de réserve d’énergie, assez d’amplitude avec nos huit vitesses Nexus, et celui du motorhome, qui voit arriver les routes de montagne et les lacets, et la difficulté de trouver des endroits de stationnement entre les runs…
Premier run avec Paul, pour 15 kms à plat, avant d’attaquer la montée au départ de Pietra Ligure. Guillaume de Declic-Eco conseille toujours de tenir le 15 km/h, pour éviter la surchauffe du moteur roue… et notre engin le permet ! On se cale là-dessus, avec efficacité, et sans consommer trop d’énergie, sachant que le ciel couvert ne nous offre qu’un fifrelin de recharge solaire…
On a convenu de changer de co-équipier aux deux tiers de la montée… Le motorhome est en place dans un espace latéral à la chaussée un peu plus haut que Magliolo. Et c’est là que surgissent les potes du SunTrip, qui passent la montagne au même endroit que nous !
Deuxième run avec Cécile, qui nous permet de dépasser les SunTrippeurs !!! Certains sont à l’arrêt cos surchauffe, pendant qu’on tient notre rythme avec notre double Hase Kettwiesel ! Brume épaisse au sommet, et on met les coupe-vent pour entamer la descente, après avoir fait les troisièmes adieux aux SunTrippeurs ! On dévale pendant des kilomètres… pour retrouver le motorhome sur le parking du cimetière de Cairo Montenotte. Pic-nic et sieste…
Troisième run avec M-Hélène, fastoche (à deux raidars près !) jusque Monbaldone, d’où part la montée finale de 6 kilomètres devant nous amener au spot choisi pour la nuit au-dessus de Roccaverano. Arrivée sans souci dans cet endroit fabuleux, avec une vue panoramique à couper le souffle, tout près d’une tour, un spot avec parking, tables de pic-nic et électricité… Heu non, merde… pas d’électricité et sans que le motorhome soit branché, pas de possibilité de recharger les vélos. Mais vu les 1650 mètres montés, les batteries restent entamées ce soir…
Décision est prise de changer de spot, et de rejoindre celui du village. Enfin celui à l’extérieur du village, qu’il faut à tout prix, mais les explications ne sont pas claires, éviter de traverser avec notre bahut… Patatras, on est dedans. Passera, passera pas ? Les ouvriers en camionnette bloqués derrière nous et qui aspirent à rentrer chez eux assurent que 2m32 de large, ça passe ! Ben oui, puisque le passage fait un gros 2m50 ! On y va… M-Hélène au volant ne sait plus qui écouter qui dit “serre à gauche” “plus à droite” “tout droit”, mais arrive à faire le tri dans les infos pour nous sortir de ce très mauvais pas sans reculer ! Tout cela pour qu’un autochtone nous conduise… à l’extérieur du village, pour trouver le bon endroit… Et l’endroit est bon, avec aire de vidange et de prise d’eau, électricité, local avec douche, toilette et évier, et aire de picnic… Y a juste qu’on y accède via un tournant en épingle… si on ne prend pas l’accès le plus facile !
Avec tout cela, le compteur du vélo affiche 103,10 kilomètres, soit 210,90 depuis le départ !
Ouf, on est posés, et on peut déguster le repas qui nous attend depuis qu’il a été préparé sur le spot précédent !
La journée a été longue et rude, un peu tendue et nerveuse… Un moment d’échange permet de faire état des petites blessures ressenties par chacun dans cette vie particulière et inédite de promiscuité… Ce périple est aussi une grande aventure humaine…
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